L’objectif de l’action est de réaliser un référentiel sur la trame verte et bleue en milieu urbain, l’action allant de la programmation de nouvelles recherches au transfert des résultats. Ce référentiel travaillera autour de deux axes :
Le premier axe concerne l’identification de la façon dont les citoyens se situent vis-à-vis de la trame verte et bleue (c’est-à-dire vis-à-vis de la biodiversité et des continuités écologiques). En effet, la biodiversité tant spécifique qu’écosystémique (diversité des milieux) peut renvoyer à des réalités différentes propres à engendrer une incompréhension. Comment le citoyen intègre-t-il la biodiversité dans sa vie quotidienne ? La biodiversité permet-elle de disqualifier un espace ou une espèce, de juger un espace ou une espèce ? Au profit de l'un ou de l’autre ?
La deuxième entrée correspond à l’intégration de la démarche de trame verte et bleue dans le projet urbain, avec une prise en compte croissante de la nécessité de gérer les continuités écologiques des trames vertes à l’échelle métropolitaine régionale et les continuités hydrologiques des cours d’eau (longitudinales mais aussi transversales et verticale) à l’échelle des bassins versants. La trame verte existe comme un espace de respiration de la nature végétale et animale en ville. La trame bleue permet à la rivière dans la ville de s’épandre, avec l’aménagement de l’espace de mobilité de la rivière (gestion des inondations), la restauration du cordon rivulaire, pour les fonctions d’écotone et de connexité (gestion de la biodiversité), et les modes d’urbanisation des versants et des fonds de vallée pour gérer les ruissellements, tant en volume qu’en pollution.
Il faudra veiller à intégrer, dès la construction des résultats même des enquêtes, une finalité opératoire quant à ce transfert dans les politiques d’aménagement du territoire. L’intégration des résultats en sciences sociales est un véritable défi, alors que la logique des porteurs de projets des politiques publiques urbaines les porte plutôt à l’intégration d’indicateurs quantitatifs.