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Action NATURE EN VILLE - Développer des indicateurs de la biodiversité des sols en milieu urbain


Contexte: 

Peu de connaissances existent aujourd’hui sur la biodiversité des sols, et celles sur les sols urbains sont quasi inexistantes. En termes d’outils simples pour la caractérisation et le suivi de la biodiversité des sols urbains, rien n’existe aujourd’hui.

Or, de nombreuses collectivités territoriales prennent conscience de l’importance des sols, des fonctions qu’ils remplissent, notamment en termes de support de nature et de biodiversité. Les gestionnaires de la nature en ville ont aujourd’hui besoin d’outils simples de caractérisation, de suivi et d’aide à la décision, pour connaître la biodiversité de leur sol et mettre en place des plans de gestion.

Le sol est le support physique et nutritif des végétaux. Peu connu, c’est un milieu extrêmement vivant (à peine plus de 25% des espèces actuellement décrites). Cette vie permet les fonctions assurées par les sols et constitue un fondement des chaînes trophiques pour la biodiversité qui se développe au-dessus du sol, celle qui est visible par l’Homme.

A partir de bioindicateurs du sol, il est possible d’évaluer l’impact de pratiques et de modes de gestion sur le fonctionnement du sol.

Ce programme propose, selon deux phases :

  • de transférer vers l’étude des sols urbains des références scientifiques existantes issues de contextes agricoles, forestiers et friches industrielles
  • d’évaluer et d’éprouver la mise en œuvre de ces bioindicateurs sur le terrain de manière expérimentale.
Objectifs: 

Fournir des outils et indicateurs simples de diagnostic et de suivi de la biodiversité, de la qualité et du fonctionnement des sols urbains.

 

Il est tout d’abord nécessaire de dresser l’inventaire bibliographique des méthodes de caractérisation et des indicateurs de la biodiversité des sols au sens large. Dans un deuxième temps, il faudra établir la faisabilité de l’utilisation des indicateurs de biodiversité fonctionnelle pour les sols urbains, considérant les spécificités des propriétés des sols urbains.

Ces bio-indicateurs seront éprouvés sur le terrain de manière expérimentale, auprès d’un échantillon de collectivités territoriales et de typologies d’espaces verts urbains.

Une attention particulière sera portée à :

  • couvrir le plus de compartiments possible de la biodiversité des sols
  • proposer des indicateurs, si possible ciblés, permettant d’identifier la ou les raisons de l’état de biodiversité constaté
  • proposer des méthodes d’actions pour améliorer l’état de biodiversité existante des sols au bénéfice de la biodiversité globale des villes.

Les étapes de l’action :

En 2013 est prévu le transfert de connaissances vers le contexte urbain des résultats du programme Ademe « Bioindicateurs de qualité des sols » achevé en 2012.

 

Colloque Final GESSOL - 28, 29 et 30 Avril 2015

 

Observatoire des vers de terre (OPVT)

Université de Rennes

L'Observatoire Participatif des Vers de Terre a pour objectifs de

  • proposer un outil d'évaluation simplifié de la biodiversité animale à l'aide des vers de terre dans les sols agricoles ou naturels
  • rendre possible ces observations par divers publics à l'aide d'un protocole simplifié :

. agriculteurs, scolaires, naturalistes, chasseurs, jardiniers,
. gestionnaires de milieux naturels ou très anthropisés (sols urbains , technosols...)

  • établir progressivement des référentiels de ces macroorganismes du solgrâce à la participation du plus grand nombre de personnes

Le jeu de 7 familles « La vie cachée des sols »

Programme GESSOL

Le jeu « la vie cachée des sols » vous emmène dans un monde peu visible et pourtant si proche de vous. Découvrez en vous amusant les organismes des sols, leur environnement ainsi que les scientifiques et les outils ayant permis leur étude.

Atlas Européen de la Biodiversité des Sols

Programme GESSOL

Édité par le JRC en 2010 à l’occasion de l’Année Internationale de la Biodiversité puis traduit en français sous la responsabilité du Conseil Scientifique du programme GESSOL, l‘Atlas Européen de la Biodiversité des Sols s’adresse aussi bien au grand public qu’aux chercheurs, décideurs politiques et enseignants. Il est le résultat d’un effort inédit pour cartographier les dégradations et menaces pesant sur la biodiversité des sols dans l'Union Européenne.

Plaquette « La vie cachée des sols »

Programme GESSOL

Cette brochure a pour objet d'alerter le grand public de manière pédagogique et illustrée sur les enjeux environnementaux et économiques liés à la biodiversité du sol. Rédigé, sous l’impulsion du Conseil Scientifique du programme GESSOL en 2010 à l’occasion de l’Année Internationale de la Biodiversité et suite à un séminaire thématique.

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Introduction -

Cerema

Introduction - Fabienne Marseille et Anne Laure Badin, Cerema

Quels besoins, quelles connaissances nécessaires sur la qualité des sols en matière d’urbanisme et d’évaluation environnementale, quels enjeux scientifiques ?

Présentation du Cerema :

Un EPA récent, créé au 1er janvier 2014 en fusionnant 11 services du réseau scientifique et technique du Medde. Le Cerema c’est environ 3100 agents, 3 Directions techniques, 8 Directions territoriales, un siège à Bron.

Le Cerema a pour mission d’apporter un appui scientifique et technique renforcé, pour élaborer, mettre en œuvre et évaluer les politiques publiques de l’aménagement et du développement durables, auprès de tous les acteurs impliqués (État, collectivités territoriales, acteurs économiques ou associatifs, partenaires scientifiques).

Historiquement, le RST Sol (composition historique par rapport aux actuelles DTec / DTer) était porté par la Direction générale des infrastructures de transport et de la mer (DGITM) pour traiter des impacts des infrastructures de transport sur les sols et les végétaux en bords de voies et notamment dans les jardins familiaux. Cette structuration a notamment conduit à la mise en place de projets de recherche sur les jardins partagés.

Sous l’impulsion de la Direction de la Recherche et de l’Innovation, le champ de ces journées a été élargi. L’opportunité de la mise en place d’une « Journée Qualité des sols et urbanisme » est apparue comme nécessaire du fait de la consommation croissante d’espaces et notamment de sols agricoles.

Les questions soulevées sont entre autres : sur quels espaces l’urbanisation est-elle conduite ? quels sols « consomme » t elle ? quelles fonctionnalités des sols sont alors mises à mal (biomasse, eau, récréation, etc.) ? Comment limiter les pertes de fonctionnalités des sols lors des actions d’aménagement de nos territoires ?

Objectifs de la journée :

  • Dresser un état des lieux de la prise en compte actuelle des enjeux « sol » dans l’aménagement du territoire
  • Faire état des connaissances et outils actuellement à disposition
  • Faire émerger des besoins et envisager une structuration pour y répondre

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Quelle prise en compte de la qualité des sols dans l’urbanisme ? -

Cerema

Quelle prise en compte de la qualité des sols dans l’urbanisme ? - Stéphane Lévêque, Direction Technique Territoires et Villes, Cerema

Différentes approches possibles, à travers :

  • la consommation d’espaces,
  • le fonctionnement des espaces ouverts,
  • l’aménagement urbain.

Quels types d’espaces consommés : naturels, agricoles, forestiers, 

Des formes différentes de consommation : par mitage, en tache d’huile. 

La localisation des espaces consommés.

Un contexte législatif en évolution : 

Depuis 2010, dans les Schémas de cohérence territoriale (SCoT), il est obligatoire de faire une analyse de la consommation de l’espace au cours des 10 dernières années et de définir des objectifs chiffrés de consommation économe de l’espace.

A l’échelle des plans locaux d’urbanisme (PLU), il est nécessaire de définir des indicateurs de suivi de la maîtrise de cette consommation, d’avoir une analyse de la consommation d’espaces naturels, agricoles, forestiers (Nomenclature d’Acitivité Francaise - NAF), de fixer dans le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) des objectifs de modération de cette consommation et de faire une analyse de l’application du plan au bout de 6 ans.

Disposition pour la protection des espaces NAF :

  • par classement en Zones Agricoles Protégées (ZAP) (sanctuarisation terres agricoles)
  • par la délimitation de ’périmètres de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains’, (PAEN)
  • par la limitation de la régression des espaces agricoles via la Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) [1] : outil de la stratégie de lutte contre l’artificialisation des terres agricoles mis en place par la loi de modernisation de l’agriculture du 27 juillet 2010 (LMAP),

Quelques illustrations de prise en compte de ces espaces :

  • SCoT de Métropole Savoie -> pas de prise en compte des caractéristiques du sol dans les critères de zonage
  • PLU du Grand Poitiers -> débat sur zones agricoles vs. zones naturelles
  • ZAP de Saint Julien en Saint Alban -> aptitudes viticoles déterminées à partir d’expertise technique empirique : manque de données et d’approche scientifique pour caractériser l’aptitude des sols
  • Plan de paysage en Lorraine -> qui rend obligatoire la présence de bandes enherbées le long des cours d’eau pour retenir les particules entraînées par l’érosion des terres labourées vers les cours d’eau ;
  • Aménagement de sites pollués (appel à projet GESIPOL Ademe) -> sur 3 axes : axe 1 sur les méthodes de diagnostic de sites et la caractérisation des sources, axe 2 sur l’évaluation des transferts, de l’exposition de la population et des effets générés, axe 3 sur l’intégration des sites et des friches pollués dans les stratégies urbaines.
  • Aménager en conservant les fonctions naturelles comme l’infiltration des eaux de pluie (ZAC en Ile-et-Villaine)

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Comment sont pris en compte les sols dans l’évaluation environnementale et les dossiers d’études d’impacts ? -

Cerema

Comment sont pris en compte les sols dans l’évaluation environnementale et les dossiers d’études d’impacts ? - Charlotte Le Bris, Pôle de Compétence et d’innovation évaluation environnementale, Direction territoriale CE, Cerema

Évaluation environnementale :

  • Une démarche à différents niveaux, perméabilité entre les différents niveaux.
  • Un outil d’aide à la décision
  • Permet d’informer le public et de le faire participer à la prise de décision.
  • Démarche itérative et intégrée

L’ensemble des thèmes environnementaux sont traités à travers un classement dans trois milieux :

  • Milieu physique : relief, géologie, climat,
  • Milieu naturel : écologie, faune, flore, milieux naturels, équilibres écologiques, corridors,
  • Milieu humain : bruit, vibrations, air, odeurs, émissions lumineuses, santé, agriculture, sylviculture, urbanisme, patrimoine culturel, sites et paysages…

Les sols ne sont pas directement traités dans l’évaluation environnementale mais sont intégrés de manière transversale à travers la géologie dont le relief, la pédologie dont les zones humides, la préservation des milieux naturels, les déchets, la gestion des matériaux, l’usage du foncier, le patrimoine géologique, l’agriculture.

La question foncière dans les études d’impact / évaluation des impacts environnementaux ? (EIE) est présente à toutes les étapes de la démarche : du diagnostic, aux alternatives de moindre impact (de plus en plus difficiles à envisager au vu de la saturation de l’espace disponible), à la sécurisation des mesures environnementales (difficulté d’acquisition ou de gestion du foncier pour mettre en œuvre des mesures compensatoires) -> remettre évitement et réduction au cœur de la réflexion ? Articulation des exercices d’évaluation environnementale (EE) (plans / schémas / programmes) -> cohérence des réflexions sur la gestion de l’espace.

Anticipation des impacts environnementaux liés indirectement au projet mais problème du degré d’appréciation et du lien de causalité.

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Sols en milieu urbain : quels enjeux scientifiques? -

ENTPE

Sols en milieu urbain : quels enjeux scientifiques? - Cécile Delolme, LEHNA, UMR CNRS 5023, ENTPE

Sols, sous sols et urbanisation : les sols témoignent de l’histoire des interactions entre des processus naturels et la dynamique des populations et des activités.

Les sols urbains ont un rôle clé dans le cycle de l’eau, en tant que filtre et stockage de la pollution, comme support de la végétation, des ouvrages dont ils assurent la stabilité, comme source de matériaux…

Les enjeux en matière de sols urbains sont liés à leur imperméabilisation, leur pollution et l’impact sur la santé qui en résulte, les transferts de polluants dans le sous-sol, frein pour les projets urbains, la dégradation du cadre de vie, l’instabilité des ouvrages, la rupture des systèmes pédologiques, la perte de connaissance de l’usage antérieur des sols…

Les sols urbains : une nouvelle question scientifique ? Si l’on se réfère au nombre de citations de « sol urbain » dans le Web of Science, il apparaît qu’il s’agit d’une préoccupation assez récente ; 9000 publications, présentant surtout des approches environnementales et agricoles, avec une communauté scientifique française peu présente.

Les sols urbains sont souvent abordés dans une approche (éco)systémique en lien avec leur rôle dans les mécanismes écologiques (cycles biogéochimiques (C, N, P), biodiversité, distribution des communautés végétales) en interaction avec la sphère socio-économique.

Spéciaicités géochimiques qui se dégagant : milieu alcalin, accumulation de polluants (ETM, HAP, PCB, Dioxines, pesticides, etc.), stockage N, P, C.

Signatures « urbaines » ? pour les PCB et HAP mais pas pour les dioxines

Hétérogénéité à toutes les échelles d’observation : manque d’outils d’intégration par rapport aux différentes échelles de décision pour traiter cette hétérogénéité

Quels sont les besoins de recherche ?

  • Développer des outils d’analyse spatiale et de synthèse des données aux bonnes échelles de connaissance et de décision.
  • Acquisition de données de terrain sur les sols urbains / partage de données dans le cadre d’observatoires et de stations expérimentales in situ en milieu urbain.

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Quelles données sur les sols en France ? -

INRA

Quelles données sur les sols en France ? Présentation des BDD sol gérées par Infosol - Marion Bardy, Infosol, INRA

Le GIS Sol a été créé en 2001 pour l’acquisition et la capitalisation des données sur les sols de France et l’évolution de leurs qualités.

L’unité du service Infosol est constituée de 20 ingénieurs, 7 techniciens et 10-15 non permanents.

Ils interviennent dans le domaine de la pédologie, la cartographie, la conception et la gestion de systèmes d’information, l’analyse spatiale et la modélisation.

Dans le domaine des sols les missions d’Infosol vont de l’acquisition de données, à leur capitalisation et à leur exploitation à des fins d’inventaires, de surveillance, de suivi…Quatre grands programmes d’acquisition de données :

  • Pour améliorer la connaissance et la surveillance des sols de France :

- Inventaire, Gestion et Conservation des sols (IGCS). Deux objectifs : 1- identifier, définir et localiser les principaux types de sol, 2- évaluer les aptitudes des sols et les risques pour différents usages. Différentes échelles de capitalisation de données : 1/250 000 pour la région, le département, du 1/50 000 au 1/100 000 pour des petites régions et l’échelle de la parcelle le 1/10 000.

- Le réseau de mesure de la qualité des sols (RMQS) – suivre l’évolution des sols en France. Avec un maillage 16 km X 16 km, 2200 sites, représentatifs des sols français et de leurs usages, prélevés selon un protocole très strict et ré échantillonnés régulièrement. Paramètres suivis : paramètres agronomiques, pH , C, N, P, granulométrie, éléments traces métalliques, polluants organiques persistants, micro organismes pathogènes, biodiversité (micro organismes, faune du sol, flore, pratiques

- Le conservatoire des sols : constituer une banque de sols : 35 000 échantillons

  • Pour capitaliser les analyses de sols réalisées en France :

- La Base de Donnée des Éléments Traces Métalliques (BDETM) : capitaliser les analyses faites sur les sols agricoles français, collecte auprès des laboratoires agréés, deux campagnes 1998 et 2008

- La Base de Donnée d’Analyses de Terre (BDAT) : capitaliser les analyses « agronomiques » faites sur les sols français, collecte auprès des laboratoires agréés, depuis 1990

 

Quel accès à ces données ?

En accès libre : outil en ligne permettant de réaliser des cartes à partir des données de la BDAT, des synthèses

Disponibles sur demande : les données du RMQS ainsi que des études pédologiques.

En fonction du propriétaire de l’étude ou des données, elles seront communiquées directement ou un renvoi sera fait vers le propriétaire.

À venir, la base de données DoneSol, qui permettra de sauvegarder ses propres données sous un format adapté.

Des cartographies thématiques (voir diaporama pour les exemples de cartographie) à partir de DoneSol par extraction :

 

  • d’une seule donnée,
  • d’une combinaison de plusieurs données sol,
  • d’une ou plusieurs données et combinaison avec d’autres types de données topographiques, climatologiques, géologiques …

Le RMT Sols et Territoires : Réseau Mixte Technologique constitué de 35 partenaires dans le domaine de la recherche, du développement agricole, de l’enseignement, renouvelé tous les 5 ans.

Deux enjeux :

connaître les sols et donner accès à cette connaissance dans les territoires agricoles et ruraux 

favoriser la prise en compte dans les différentes politiques publiques.

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Prise en compte des sols dans les projets d’aménagement. État des lieux et perspectives -

RMT Sols et Territoires

Prise en compte des sols dans les projets d’aménagement – État des lieux et perspectives - Joël Moulin de la chambre d’agriculture de l’Indre, RMT Sols et Territoires

 

Chaque année, 74 000 ha de terres sont annexés par l’urbanisation et les grands ouvrages avec une consommation très différente en fonction des territoires et une préoccupation du RMT : Comment le sol est pris en compte par les collectivités dans leurs projets d’aménagement du territoire ?

Qu’est ce que le Réseau Mixte Technologique Sols et Territoires ?

Le RMT est une structure mise en place par le ministère de l’agriculture pour favoriser la collaboration entre recherche, monde agricole, enseignement.

Fonds CASDAR qui financent la mise en réseau.

Définition du programme : sur la base du premier RMT (2010-2013) et sur la base des appréciations des conseils scientifiques de l’association de coordination technique agricole (ACTA) et de l’association permanente des chambres d’agriculture (APCA) et d’un comité d’orientation (CODOR) auquel participe le Cerema.

Les membres fondateurs qui sont en général les pilotes des actions du RMT s’engagent à fournir 0,2 ETP par an pour le compte du RMT. Conventionnement se fait au niveau institutionnel.

Les membres associés s’engagent à participer à des actions du RMT. Le bénéfice qu’ils peuvent en tirer est que le RMT organise une mise en réseau d’acteurs autour d’une problématique avec pour objectif de structurer des projets autour d’un centre d’intérêt.

Les enjeux identifiés :

  • nécessité d’appréhender la consommation d’espace en milieu rural dans sa globalité : espaces naturels et agricoles, 
  • les besoins en connaissances sont différents en fonction des projets : linéaires ou aménagement,
  • la connaissance des sols est encore morcelée et les données ne sont pas toujours disponibles aux bonnes échelles,
  • des expériences existent mais qui ne sont pas valorisées
  • un contexte administratif en évolution

Face à ces constats :

  • Réaliser un état des lieux des études existantes prenant en compte les sols dans les projets d’aménagement : plans ou projets
  • Identifier quelques exemples à valoriser et des méthodes pertinentes

Une enquête a été réalisée auprès d’administrations (DDT, DRAAF, gestionnaires (PNR, CG), professionnels agricoles collectivités locales (CC, SCoT, Pays, …) pour analyser :

  • la disponibilité des données sols,
  • la nature des besoins en matière de données,
  • le niveau de hiérarchisation de la prise en compte de la donnée sol,
  • la combinaison de ces données avec des données d’autre nature.

Il ressort de cette enquête, que les données pédologiques ne sont pas disponibles partout, ou ne sont pas disponibles à l’échelle pertinente, qu’elles demandent des compétences spécifiques pour être utilisées, la précision cartographique peut être également un frein à leur utilisation.

Il apparaît de ce travail que les études pédologiques sont très recherchées, la donnée pédologique retraitée et croisée à d’autres enjeux est perçue comme un précieux outil de décision.

Un certain nombre de bonnes pratiques ont été identifiées et exploitées sous forme de fiches (cf diaporama joint)

Thème reconduit dans le RMT sol :

Favoriser la prise en compte des sols dans les projets d’aménagement par des approches objectives et partagées.

La question des indicateurs des fonctions systémiques des sols

Pour conclure : après les trames vertes et bleues, la question de l’établissement d’une trame « jaune » se pose ?

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Mise en œuvre d’indicateurs de qualité des sols pour les documents d’urbanisme -

Cerema

Mise en œuvre d’indicateurs de qualité des sols pour les documents d’urbanisme - Corinne Podlejski et J.P. Bessière du Service Politiques Territoriales et Foncières, Service associé au Pôle de compétence et d’innovation ’Foncier et Stratégies Foncières, Direction territoriale Méditerranée, Cerema

 

Co-animation PCI questions foncières.

Forte demande des DDT pour un appui méthodologique sur la préservation des espaces agricoles :

  • Quantification et qualification des espaces agricoles en intégrant leur multifonctionnalité,
  • Argumentation pour ne pas changer de manière irréversible la destination des espaces.
  • Hiérarchisation des espaces agricoles des communes de l’Hérault pour le document de gestion de l’espace agricole et forestier (DGEAF), Commission Départementale de Consommation des Espaces Agricoles CDCEA, et le futur plan régional d’agriculture durable (PRAD)
  • La méthode proposée est une analyse multicritères (scoring) appliquée sur un découpage du département en territoires homogènes en matière d’agriculture selon quatre critères : le climat, la culture dominante, la forêt (en distinguant production et aménité) et l’occupation du sol.
  • Elle se décompose selon les fonctions : productive (espace et activité agricole), environnementale (biodiversité, gestion de l’eau et des milieux aquatiques) et sociétales (prévention du risque inondation, cadre de vie et paysages) et les croise avec les pressions.
  • Méthode de définition et de spatialisation des enjeux agricoles dans le Gard pour alimenter le Dire de l’État - croisement d’informations graphiques pour caractériser les fonctions et les pressions à l’échelle infra communale - Limite : échelle du RRP (1/250.000) mais intérêt fort pour une spatialisation indicative de la qualité pédologique des zones.
  • Construction d’un projet de réservation de l’espace et de développement de l’activité agricole (guide méthodologique)
  • Compléter l’approche patrimoniale et rajouter une analyse fonctionnelle des espaces NAF
  • Mesure de la consommation d’espace agricole à partir des fichiers fonciers - Objectif : sensibiliser sur une approche qualitative qui permette de mesurer les fonctions que l’on a perdues ou que l’on risque de perdre pour tout type d’espace.
  • Présentation de fiches et de nombreux exemples dans le diaporama joint.

Actes "Comment mieux prendre en compte la qualité des sols dans l’aménagement des territoires et l’urbanisme ?" - Présentation des résultats du projet de recherche Gessol -

CNRS – Aix-Marseille Université – Università di Torino

Présentation des résultats du projet de recherche Gessol, Préconisation d’utilisation des sols et qualité des sols en zone urbaine et péri-urbaine - application au bassin minier de Provence (Uqualisol-ZU). C. Keller, S. Robert, M.-L. Lambert CNRS – Aix-Marseille Université – Università di Torino ECCOREV – CEREGE – CEJU – IMEP – DiVaPRA - ESPACE

 

Les sols, patrimoine administré par les collectivités territoriales : Intègrent-elles une connaissance des sols dans leurs démarches d’urbanisme et comment opèrent-elles ?

Sensibilisation des acteurs locaux et mise à disposition des informations pertinentes

  • Analyse de textes, terrain, géomatique
  • Analyse juridique :

- Lacunes à différents niveaux. Au niveau Européen, toujours pas de directive sols, au niveau national, ressource à gérer de façon économe, mais n’entre pas dans éléments composant le patrimoine commun de la nation. La préservation des fonctions du sol pourrait passer par une approche locale via les documents d’urbanisme.

- Prise en compte peut intervenir par le biais d’initiatives locales. Ex. Inclure évaluation des fonctions du sol dans la démarche PLU (EI, PADD, règlement). Vision bottom-up de la construction d’une politique de protection des sols

- Pratiques :

* En général recours à bureaux d’études

* Pas de disposition particulière (sauf aptitude à assainissement non collectif)

* Plutôt discours sur qualité de vie que sur conservation biodiversité, environnement, etc.

  • Évaluation des sols pour la planification

- Conception d’un indice mesurant fonctions écologiques -> 5 indicateurs de fonctions / plusieurs paramètres par fonction / plusieurs classes par paramètres + adéquation avec l’usage + sommées pour chaque usage

- Mise en parallèle avec occupation des sols -> spatialisation des fonctions satisfaites des sols et adéquation opportunités offertes par le sol (polyvalences d’usages) avec zonages actuels.

- Cartographie de la polyvalence d’usage des sols (nombre total de fonctions satisfaites dans le contexte actuel + dans le cas théorique de tous les usages possibles)

- Données pédologiques initiales hétérogènes, compléments terrain (pas de préjugés sur importance des paramètres à prendre en compte)

- Remet en cause construction dans la continuité du bâti.

Discussion :

  • Coût ?

- Lié aux données disponibles

- Pas fait à ce stade mais l’étude permettrait de rédiger un cahier des charges

- Utilisation dans PLU ?

- Pourrait s’intégrer dans évaluation environnementale, réglementaire pour presque tous les PLU. La thématique Sol est à traiter dans ce cadre.

- Peut-être utilisé directement dans la réflexion sur le projet d’aménagement. Chantier très vaste car faible sensibilisation des acteurs locaux. Sensibilisation à faire au niveau des décideurs pour qu’ils formulent leurs demandes aux bureaux d’étude.

  • Arriver à préciser sur quel type de commune il serait intéressant de se lancer dans une démarche qui est « lourde ».

- Plutôt péri-urbain ?

- Difficile de hiérarchiser.

- Sont partis de la posture des communes.

  • Technicité ? Approche présentée à des bureaux d’études ?

- Serait suite logique.

- CEREMA (Dter Med) a réuni des bureaux d’étude. Réaction : où trouver les données sol ? Consommateur en temps ? Quel coût supplémentaire pour l’étude ?

  • Échanges avec naturalistes ? peu de fonctionnalités sur la zone naturelle.
  • Serait-il possible de réaliser ces études sur des échelles plus larges et les fournir ensuite aux communes ?
  • Agriculteurs ?

- Assez démobilisés. Projet politique = pas de faire de l’agriculture.

  • Vision de comment redonner fonctions aux zones qui en ont peu ?

- Idée que tout n’était pas irrémédiable dans zones artificialisées

  • Transposition en zone urbaine ? (forte hétérogénéité)

- Autre échelle d’analyse et historicité à intégrer

Plateforme BIOindicateurs II - Ademe

Ademe

Le sol est une ressource non renouvelable, qui doit être protégée car l'ensemble de nos activités en dépende. Actuellement, sa dégradation s'accélère.

La protection et la gestion de la qualité des sols nécessitent de disposer d'une série d'indicateurs capables de renseigner sur leur dégradation et/ou la restauration de leurs propriétés et de leurs fonctions. 

Face au constat d'un manque d'indicateurs biologiques (bioindicateurs) pour décrire la qualité du sol, un programme national de recherche a été mis en place par l'ADEME pour les développer : le programme BIOindicateurs.

Ses principaux objectifs sont :

- de développer des méthodes pour mesurer la biodiversité et les fonctions des sols,
- d'utiliser les bioindicateurs des sols pour surveiller la qualité des sols,
- d'identifier des bioindicateurs pertinents pour l'évaluation des risques écologiques de la contamination des sols.Ce site est principalement dédié à la 2ème phase du programme, sa phase de développement : BIOindicateurs II.

Ce site est principalement dédié à la 2ème phase du programme, sa phase de développement : BIOindicateurs II.

Fiche de synthèse "Bio-indicateurs de la qualité des sols" - Plante & Cité

Plante & Cité

Le sol est une ressource essentielle pour les sociétés humaines et les écosystèmes. Pourtant, il est peu connu et les recherches doivent s’intensifier. Etant soumis à des pressions de plus en plus importantes (production agricole, développement urbain et industriel, réseaux de transport, loisirs, forêt…) et n'étant pas une ressource renouvelable, il est désormais nécessaire d'en assurer la protection afin de permettre le développement durable des sociétés. Pour mettre en place, suivre et assurer les actions de protection et de gestion des sols, il convient de définir des outils, comme les bio-indicateurs, permettant un contrôle et une surveillance de la qualité des sols pour une gestion durable de cette ressource.

Coordinateurs: 

Plante & Cité

Le centre technique national du végétal en ville et des espaces extérieurs édite le portail de la Nature en Ville.

Ses Actions

Partenaires: 

Ademe

L'Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans ses domaines d'intervention.

Ses Actions

Groupement d’intérêt scientifique sur les friches industrielles (GISFI) de Nancy

Le GISFI est un consortium de 12 laboratoires publics de recherche, dédié à l'acquisition de connaissances pour la requalification durable des sites dégradés et pollués par les activités industrielles passées.

Ses Actions

Bureau d’études Sol Paysage

Sol Paysage est un Bureau d'étude de projet, d'ingénierie et de conseil. L'environnement est notre domaine d'activité, le paysage notre coeur de métier, le sol et la biodiversité nos spécialités.

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