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Promouvoir une culture et une gouvernance partagées de la nature en ville

Axe 3 : Promouvoir une culture et une gouvernance partagées de la nature en ville

De quelle nature voulons-nous ? À quelles fins ? Pour quels usages ? La nature en ville implique des partages et solidarités, de nouveaux réflexes à l’égard du vivant, une conscience renouvelée de son utilité. Les divergences de représentations et de pratiques sociales concernant les défis environnementaux nécessitent des actions fortes pour promouvoir une culture de la nature en ville et de ses enjeux...

Contexte

De quelle nature voulons-nous ? À quelles fins ? Pour quels usages ? La nature en ville implique des partages et solidarités, de nouveaux réflexes à l’égard du vivant, une conscience renouvelée de son utilité. Les divergences de représentations et de pratiques sociales concernant les défis environnementaux nécessitent des actions fortes pour promouvoir une culture de la nature en ville et de ses enjeux via notamment des actions de formation et de sensibilisation.

La prise en compte de la nature et de la biodiversité, des termes qui ne sont pas synonymes dans les représentations ordinaires, nécessite l’évolution de nombreux métiers (ex : les jardiniers des espaces verts devant la mise en place de la gestion différenciée). Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser les échanges et la collaboration entre professionnels et les experts de l¹urbain et de la nature.

Aujourd’hui, l’on ne peut imaginer d’organisation globale de la gouvernance au regard des défis posés par les rapports nature/ville : les compétences sont extrêmement morcelées entre les niveaux institutionnels (commune, intercommunalité, département, région, État), quand ces collectivités ne sont pas engagées dans des logiques d'action propres, la maîtrise d’ouvrage est peu sensibilisée à la place de la nature dans la ville et la maîtrise d’œuvre trop souvent mono-compétente. Enfin, les gestionnaires sont souvent associés tardivement aux projets urbains.

Objectifs

Dans ce contexte, il s’agit de mettre en place des lieux d’échanges, de débat et de coproduction des projets urbains avec les différents acteurs (habitants, élus, professionnels) pour intégrer la nature dans les meilleures conditions, dans l’optique d’un respect des usages urbains et des nécessités propres à la vie en ville : loisirs et promenades, jardinages et rencontres, reconnexion aux rythmes du vivant... Il s’agit de former les différents acteurs aux enjeux liés à l’intégration de la nature dans les projets de ville, ce qui implique une communication et sensibilisation aux enjeux scientifiques, politiques et techniques. Ces cercles d’apprentissage devraient permettre de se doter de références communes (entre les habitants, les décideurs, les professionnels de la nature et de la ville) sur la nature en milieu urbain facilitant sa prise en compte dans les décisions et de favoriser les coopérations entre les professionnels et, plus généralement, les acteurs de l’urbain (pensons aux rencontres de jardiniers et d’échanges de savoir-faire) : au-delà d’une cohabitation des compétences, il s’agit d’organiser leur fécondation croisée pour adopter une approche transversale du projet urbain, fondée sur l’interdisciplinarité des acteurs mobilisés pour sa conception et sa réalisation.


Engagement 12 : Connaître la perception de la nature par les habitants

Il est essentiel, pour réussir l’intégration de la nature en ville, de répondre au désir des habitants et de garantir l’appropriation par les citadins des espaces de nature aménagés. Cependant, la perception de la nature acceptable dans le cadre de vie de populations, demandeuses de nature mais coupées d’elle, reste largement à étudier pour comprendre le jeu des demandes, des tolérances et des rejets de la nature en ville, et pour proposer de nouveaux modèles d’aménagement « naturel » de la ville.

Engagement 13 : Développer les démarches d’information et de sensibilisation sur la nature en ville

Les enjeux de nature en ville doivent être davantage connus et partagés, afin de favoriser l’enrichissement réciproque de la communauté scientifique et des collectivités territoriales.

Engagement 14 : Renforcer les compétences des professionnels sur la biodiversité et les services écosystémiques

Les partenaires du plan ont constaté la nécessité d’offrir des formations initiales et continues adaptées, de décloisonner les approches et de renforcer les compétences des professionnels et des métiers de la ville (architectes, paysagistes, urbanistes, écologues, ingénieurs, techniciens, etc.). Cela concerne aussi bien les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre que les gestionnaires des espaces de nature, sans oublier les médiateurs qui assurent la coordination de ces trois niveaux d’intervention dans le projet urbain.

Engagement 15 : Constituer un centre de ressources sur la nature en ville

L’objet d’un centre de ressources sur la nature en ville, est de faciliter l’accès au corpus de connaissances, de méthodes, d’outils et de guides existants pour chacun des acteurs de la ville.

Engagement 16 : Favoriser la participation des citoyens aux projets urbains en lien avec la nature

Si la construction de la ville demeure le fait d’aménageurs, d’urbanistes et de collectivités publiques, reconsidérer la place de la nature en ville pose fondamentalement la question du commun, dans un espace organisé pour l’essentiel sur un mode mêlant l’individuel et le collectif.