Lors du débat faisant suite à la première table ronde des Assises lundi matin, Humanité et Biodiversité a proposé, eu égard à l'intérêt et aux attentes témoignés par les interventions introductives et la table ronde, que soit élaboré un "appel des assises". Les organisateurs Réseau IDEAL, IDEAL Connaissances, Nantes Métropole et l’association Les Eco Maires ont alors proposé la mise en place d'un atelier d'écriture chargé d'élaborer un texte à soumettre en plénière et à envoyer au ministre. En voici le résultat :
" Les ambitions des participants aux 3e Assises nationales de la Biodiversité à Nantes les 1er, 2 et 3 juillet 2013, pour la Loi cadre biodiversité :
Les participants, élus, collectivités, ONG, entreprises du secteur privé, scientifiques et citoyens ont tenu à exprimer ensemble leurs ambitions pour la future loi cadre biodiversité.
Parce que la biodiversité conditionne l’avenir des sociétés humaines, y compris dans ses aspects économiques, elle concerne chacun des 67 millions de français. Dès lors, la loi cadre doit faire de la biodiversité une priorité nationale.
Il est réaffirmé que la biodiversité s’entend comme toutes les espèces vivantes y compris l’espèce humaine, les liens qui les unissent et qui conditionnent les fonctionnalités écologiques.
La loi réaffirmera que la biodiversité est un bien commun et donnera le cadre pour préserver, valoriser, restaurer, partager équitablement les ressources.
La loi cadre devra faire de la biodiversité une priorité interministérielle, au sein de toutes les politiques sectorielles en lien fort avec l’ensemble des territoires, urbains comme ruraux, en réaffirmant le rôle primordial des collectivités et en améliorant l’articulation entre les différentes échelles.
Pour ce faire, la biodiversité sera au centre des politiques d’aménagement du territoire. Dans cet objectif, la loi cadre rappellera l’importance d’éviter, puis réduire, et enfin compenser les impacts résiduels de tout projet d’aménagement.
La loi consacrera une agence française de la biodiversité ambitieuse, au service de l’action.
La connaissance étant un préambule indispensable à l’action, une attention particulière sera portée sur le développement de la recherche pour la biodiversité.
La biodiversité est également un enjeu culturel, à ce titre, l’éducation à la biodiversité trouvera une place pleine et entière au sein des programmes de l’entrée scolaire à l’Université. Elle doit être intégrée aux formations de tous les décideurs et tous les professionnels et au delà à l’ensemble des citoyens.
La loi de finances donnera les moyens de mise en œuvre des ambitions de la loi cadre biodiversité, notamment concernant l’agence française de la biodiversité. "