Rapport réalisé dans le cadre d’une collaboration entre le Club des Infrastructures Linéaires et Biodiversité (CIL&B) et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Rapport rédigé par Charlotte Michel, Elodie Russier-Decoster et Florence Clap, sous la coordination de Sébastien Moncorps (Comité français de l’UICN).
Publication du document « Corridors d'infrastructures, corridors écologiques ? Etat des lieux et recommandations » suite au séminaire du 3 novembre 2014 à Paris.
Organisé par le Club Infrastructures linéaires et Biodiversité (ASFA, Eiffage Concessions, ERDF, GRTgaz, LISEA, SNCF Réseau/ex-RFF, RTE, TIGF, VNF), avec la collaboration du Comité français de l'UICN, ce séminaire était un appel au monde de l’écologie et des gestionnaires d’espaces sur un sujet complexe et controversé pour qu’il confirme, invalide ou précise l’intérêt que peuvent présenter les dépendances vertes, situées le long des infrastructures linéaires de transport, pour les continuités écologiques.
Le séminaire a donc rassemblé quelques 160 participants issus d’horizons divers (chercheurs, gestionnaires d’espaces naturels, ONG naturalistes, services de l’Etat, autorités publiques, acteurs du territoire, gestionnaires d’infrastructures….) pour un questionnement partagé et une production collective à travers des exposés et des ateliers de travail.
Les conclusions et idées fortes de cette journée, riche et passionnée, sont intégrées dans le document disponible.
Maintenir, restaurer voire créer des espaces favorables à la biodiversité est plus que jamais un enjeu fondamental. En effet, la destruction des habitats naturels et la fragmentation du territoire figurent parmi les principales causes d’érosion de la biodiversité et la pression sur les territoires est croissante. Par ailleurs, la préservation des fonctionnalités des écosystèmes s’affirme comme une priorité collective.
Les infrastructures linéaires de transport – route, autoroute, voie ferrée, canal, rivière aménagée, gazoduc, ligne électrique - participent à cette fragmentation du territoire. Elles sont en effet une source d’impacts temporaires et permanents conséquents et engendrent des perturbations des espèces et des destructions d’habitats. Cependant, les dépendances vertes* situées le long des infrastructures peuvent, dans certaines conditions, accueillir des habitats variés et être utilisées par un ensemble d’espèces. Le cumul de ces espaces représente plusieurs centaines de milliers d’hectares. Quels rôles les dépendances vertes, selon leur gestion et leur connexion au réseau d’habitats qu’elles traversent, jouent-elles actuellement dans la conservation de la biodiversité ? Quelles sont les possibilités d’amélioration ?
Les structures membres du Club des infrastructures linéaires et biodiversité (CILB), qui regroupe neuf organismes gestionnaires d’infrastructures linéaires de transport [l’Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes (ASFA), Eiffage Concessions, Electricité Réseau Distribution France (ERDF), GRT Gaz, Ligne Sea Tours-Bordeaux (LISEA), SNCF Réseau (anciennement RFF), Réseau de Transport d'Electricité (RTE), Transport et Infrastructures Gaz France (TIGF) et Voies Navigables de France (VNF)], ont témoigné de leur besoin de développer ou de mobiliser à leurs côtés une expertise écologique suffisante pour construire une réponse pérenne aux enjeux de biodiversité.