Cette «méthodologie du diagnostic écologique urbain » a pour but de servir de guide aux collectivités souhaitant s’engager dans une réelle démarche de revalorisation de la biodiversité et de la nature sur leur territoire.
L’artificialisation et l’imperméabilisation des territoires urbains, l’extension continue des villes sur les terres arables, la multiplication des pollutions (air, eau, sols, déchets…), la dégradation de la qualité des écosystèmes, l’épuisement des ressources naturelles, la réduction de la biodiversité et la vulnérabilité des territoires au changement climatique sont les principales conséquences d’une urbanisation massive des territoires.
Or la restauration et la valorisation de la nature en ville permettent de rendre des services tels que l’adaptation au changement climatique, l’amélioration énergétique, la réduction des pollutions, la maîtrise du ruissellement, la création de lien social, le développement des jardins solidaires, le maintien de la diversité biologique ; autant de services que la nature en ville rend parfois déjà sans qu’il y paraisse, et dont la reconnaissance et le développement permettront aux villes de mieux répondre aux attentes des citoyens.
Ainsi, le Plan « restaurer et valoriser la nature en ville », lancé en juin 2010, a été l’un des engagements du Grenelle Environnement, repris dans la loi de programme du 3 août 2009 et dans le plan ville durable dont il constitue l’un des 4 volets.
En effet, il ne s’agit pas simplement de réintégrer la nature dans la ville sous l’appellation d’espaces verts, en sous-entendant que tout ce qui est vert est écologique, ni de se contenter de réaliser un écoquartier isoler du reste, mais de redonner à la nature en ville une vrai place et une vraie fonction.
Ce diagnostic s’inscrit dans l’axe 1, « Ancrer la ville dans sa géographie et son milieu naturel », du plan « restaurer et valoriser la nature en ville ».
Les politiques écologiques et les politiques urbaines ont trop longtemps été conçues de façon dissociée. De plus ces politiques publiques de développement territorial ont été aveugles au fonctionnement des écosystèmes et n’ont pas été en mesure d’identifier les services écosystémiques dont la ville pourrait bénéficier. Aujourd’hui, la loi Grenelle II notamment, incite à la prise en compte des enjeux liés à l’eau, à la biodiversité et aux écosystèmes dans les documents d’urbanisme. Un diagnostic multithématiques et profondément ancré dans les problématiques territoriales est garant d’une bonne prise en compte de ces enjeux et permet d’apporter des solutions adaptées.