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Préserver et développer les espaces de nature en quantité et en qualité

Axe 2 : Préserver et développer les espaces de nature en quantité et en qualité

Les territoires urbains sont particulièrement confrontés à deux phénomènes souvent concomitants : d’une part une dégradation accrue du lien social tant dans les grandes métropoles que dans des villes de taille plus réduite, un accroissement des espaces de relégation ou de stigmatisation, des inégalités écologiques et sociales importantes entre les quartiers, d’autre part une accentuation des pressions sur la biodiversité...

Contexte

Les territoires urbains sont particulièrement confrontés à deux phénomènes souvent concomitants : d’une part une dégradation accrue du lien social tant dans les grandes métropoles que dans des villes de taille plus réduite, un accroissement des espaces de relégation ou de stigmatisation, des inégalités écologiques et sociales importantes entre les quartiers, d’autre part une accentuation des pressions sur la biodiversité et les écosystèmes, une artificialisation des espaces urbains et une disparition des espaces agricoles et forestiers.

L’année internationale de la biodiversité a été l’occasion de donner de l’ampleur ou de lancer des dynamiques nationales structurantes : plan national en faveur des zones humides, révision de la stratégie nationale pour la biodiversité, trame verte et bleue, plan national d’adaptation au changement climatique, etc. Dans ce cadre, il est nécessaire de soutenir la préservation et le développement des espaces de nature en milieu urbain pour l’ensemble des services sociaux et économiques, qu’ils peuvent rendre.

Ces espaces de nature devront prendre en compte les continuités écologiques et les changements climatiques futurs possibles. Par ailleurs, ils constituent un maillage du territoire urbain, en vue d’améliorer le cadre de vie et la richesse du lien social. Développer les espaces de nature en ville est aussi un outil pour garantir la qualité des services écosystémiques et valoriser les économies existantes et nouvelles liées à la nature en ville.

Objectifs

  • Améliorer le cadre de vie et la richesse du lien social, lutter contre les inégalités écologiques et assurer l’accès de tous à la nature. Les espaces de nature constituent de puissants vecteurs de restauration de l’urbanité des quartiers et les habitants doivent pouvoir en bénéficier au quotidien.

  • Promouvoir les techniques d’ingénierie écologique dans les projets d’aménagement, de construction et de gestion pour préserver, restaurer et valoriser la biodiversité et les écosystèmes. Il s’agit notamment de mobiliser les savoirs pour organiser les espaces végétalisés, renforcer les continuités écologiques, instiller plus de biodiversité et de naturalité partout dans la ville et sa périphérie.

  • Redonner de la valeur aux espaces non bâtis et valoriser les économies existantes et nouvelles liées à la nature en ville, pour maintenir vivants les espaces agricoles et forestiers, en développant les filières de proximité et en évaluant les services rendus par les espaces naturels, agricoles et forestiers.


Engagement 5 : Concrétiser le « maillage vert et bleu » urbain

Tous les espaces de nature ont des fonctions et rendent des services différents selon leurs caractéristiques propres. Dans la mesure où ceux-ci sont complémentaires, il convient, pour mieux répondre aux enjeux écologiques et d’urbanité, de les articuler à toutes les échelles du territoire de la ville, dans tous les contextes urbains (en extension, en renouvellement, en périurbain...) et d’assurer leur bonne gestion.

Engagement 6 : Promouvoir l’ingénierie écologique dans l’aménagement urbain et la construction

La question de la nature en ville suscite la réflexion sur les formes urbaines, les liens entre densité et nature, les pratiques d’aménagement et de construction en extension ou en renouvellement urbain, l’innovation dans la récupération et le stockage des eaux pluviales pour les usages collectifs, la végétalisation des surfaces horizontales et verticales pour réduire notamment le phénomène d’îlot de chaleur, etc.

Engagement 7 : Développer les espaces de nature de proximité

Tous les espaces urbains n’appellent pas une végétalisation. Le renforcement de la nature en ville mérite d’être travaillé au cas par cas, selon le contexte écologique, la géographie des lieux et les vœux des habitants.

Engagement 8 : Promouvoir une gestion écologique de la nature en ville, dans les espaces publics et privés

Les pratiques de gestion des espaces verts par les collectivités territoriales et les entreprises du paysage évoluent progressivement dans une optique de gestion respectueuse des dynamiques écologiques.

Engagement 9 : Améliorer la qualité des sols urbains et périurbains

Les sols, formés à partir de roches, de limons, de sables, d’alluvions, sont dépendants du climat, de la circulation de l’eau, du relief, des organismes vivants. Ils sont une ressource et un patrimoine précieux et fragile, supports et producteurs de services écosystémiques. Leur temps de formation va de quelques centaines d’années à plusieurs centaines de milliers d’années.

Engagement 10 : Redonner sa place à l’eau en ville

Les politiques d’aménagement conduites notamment depuis les années soixante ont eu l’ambition de maîtriser les phénomènes naturels et notamment le cycle de l’eau.

Engagement 11 : Resserrer les liens entre la ville et le milieu rural

Chaque année en France, plus de 85 000 ha de terres agricoles incluant des espaces naturels, sont transformés en routes, habitations, zones d’activités, et ce rythme s’accélère fortement.