Biodiversité ou diversité biologique : « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes » (définition tirée de la convention pour la biodiversité adoptée lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992).
Continuités écologiques : c’est l’association de réservoirs de biodiversité et de corridors écologiques.
Corridors écologiques : voies de déplacement empruntées par la faune et la flore qui relient les réservoirs de biodiversité. Équivalents d’usage : corridors biologiques, biocorridors.
Ecosystème : subdivision élémentaire de la biosphère, c’est un milieu qui se caractérise par la flore et la faune qui le composent ainsi que par son environnement physique, et leurs interactions. Cette structure dynamique dans laquelle il y a des échanges et des interactions permanents entre tous ces éléments, est donc constituée d’un réseau trophique (assemblage d’espèces d’un même écosystème, réunies par des relations « de mangé à mangeur ») et du biotope (le milieu physico-chimique) où il se déploie.
Fonctions écologiques : processus biologiques de fonctionnement et de maintien des écosystèmes. Elles assurent la capacité des écosystèmes à faire face à des perturbations et à se maintenir dans un état favorable à la production des services.
Treize fonctions écologiques associées aux services de régulation et de support ont été recensées en France (et correspondent à dix huit services) : échanges gazeux, autoépuration de l’eau, piégeage de particules, transports solides, résistance de la végétation aux perturbations, rétention de l’eau dans les sols et les sédiments, écoulements d’eau, effet albédo/réflexion, approvisionnement des sols et des sédiments en matière organique, décomposition de la matière organique du sol, recyclage des éléments nutritifs, formation de la structure des sols et processus de sédimentation, interactions biotiques : prédation-parasitisme-compétition, habitat / biotope.
Forme urbaine : On peut définir la forme urbaine comme le rapport entre le bâti et les espaces libres à l’intérieur d’une agglomération ou de différents types d’ensembles urbains (quartier, rue, avenue, place…), selon des articulations et des dispositions spécifiques aux contextes sociaux, historiques, politiques, géographiques. Généralement, la forme urbaine est représentée par un plan masse, des coupes, ainsi que par des vues permettant de qualifier leur aspect à différentes échelles, associées à des indicateurs quantitatifs et qualitatifs.
Ingénierie écologique : application des principes de l’écologie à la gestion de l’environnement. La réhabilitation des sols pollués par les métaux lourds, via le semis de plantes accumulatrices de ces polluants, l’épuration des eaux par les microorganismes sont des exemples d’ingénierie écologique. (CNRS, Institut écologie et environnement).
Maillage vert et bleu urbain : ensemble des espaces de nature en ville, (parcs urbains, jardins botaniques, jardins de quartier, jardins partagés, jardins ouvriers, jardins privés, délaissées, murs et toitures végétalisés, arbres d’alignement, cours d’eau et canaux, espaces agricoles, etc.), organisés en réseaux.
Nature : l’air, l’eau, les sols, et le tissu vivant constitué des bactéries, faune, flore, milieux naturels et semi-naturels, agricoles et forestiers, squares, jardins, parcs urbains, toitures et murs végétalisés, etc.
Réservoirs de biodiversité : zones riches en biodiversité où les individus peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie (reproduction, alimentation, abri...) - Equivalents d’usage : cœur de nature, zones noyaux, zones sources, zones nodales...
Services écosystémiques (services rendus par les écosystèmes) : il s’agit des bénéfices retirés par l’homme de processus biologiques.
Ils désignent donc l’utilisation humaine des processus naturels à travers la fourniture de biens matériels, la valorisation de modes de régulation écologique, l’utilisation des écosystèmes de support à des activités non-productrices de biens matériels (activité artistique, éducation…). Ils se rapportent uniquement à des impacts positifs des écosystèmes sur le bien-être humain à travers la fourniture de biens et services.
Les 43 services écosystémiques retenus pour une évaluation du territoire français se répartissent entre trois registres :
• les services d’approvisionnement, désignant la production par les écosystèmes, de biens consommés par l’être humain (existence de terres fertiles propices à l’activité agricole, fourniture d’eau potable ou pour d’autres usages, etc.) ;
• les services de régulation, c’est-à-dire les processus qui canalisent certains phénomènes naturels et ont un impact positif sur le bien-être humain (par exemple, la protection contre les catastrophes naturelles, l’atténuation des pollutions de l’eau et de l’air, etc.) ;
• les services à caractère social, à savoir les bénéfices immatériels que l’être humain tire de la nature en termes de santé, de liberté, d’identité, de connaissance, de plaisir esthétique et de loisirs (pêche de loisir, sports de nature, support de recherche, etc.).
Solidarité écologique : étroite interdépendance des êtres vivants, entre eux et avec les milieux naturels ou aménagés de deux espaces géographiques continus ou non. La solidarité écologique implique la reconnaissance et la prise en compte par les différents acteurs d’un territoire donné à la fois de leurs effets négatifs sur la biodiversité d’autres territoires et des bienfaits éventuels qu’ils reçoivent d’une bonne gestion de la biodiversité dans d’autres territoires, proches ou éloignés. Ce principe se décline aux différentes échelles territoriales :
• au niveau international, les questions de l’empreinte écologique de notre pays et, inversement, de sa contribution effective au maintien et au développement de la biodiversité ;
• au sein même de notre pays, la solidarité écologique entre régions, en particulier entre régions fortement peuplées et urbanisées et régions moins peuplées mais « exportatrices » de services écosystémiques vers les premières ;
• enfin, à un niveau plus local, c’est la question du soutien à des individus ou à des collectifs s’engageant dans des opérations de restauration de la biodiversité ou de production de services écosystémiques.
Trame verte et bleue : elle est constituée de l’ensemble des continuités écologiques permettant de conserver ou de rétablir des continuités ou des proximités propices à la circulation et l’interaction des espèces : grands ensembles naturels et de corridors les reliant ou servant d’espaces tampons ; elle est complétée par une trame bleue formée des cours d’eau et masses d’eau et des bandes végétalisées généralisées le long de ces cours et masses d’eau.
Elle vise à (re)constituer un réseau d’échanges cohérent à l’échelle du territoire pour que les espèces animales et végétales puissent, comme l’homme, communiquer, circuler, s’alimenter, se reproduire, se reposer, assurer leur survie.
Outil d’aménagement du territoire, au service de l’ensemble de la biodiversité, y compris ordinaire, la trame verte et bleue doit conduire à raisonner en termes de réservoirs fonctionnels de biodiversité et de circulations entre ces réservoirs.
Parmi les nombreuses méthodologies disponibles pour concevoir un réseau écologique, on peut identifier trois grandes familles de sensibilité, privilégiant soit l’écologie du paysage, soit les continuums de végétation, soit les espèces, mais il est possible de combiner ces différentes entrées, et la plupart des méthodes qui ont inspiré les travaux européens croisent plusieurs approches.
Ville : le terme se conçoit ici comme englobant le territoire urbain et périurbain dans son ensemble ; elle ne se limite donc pas aux continuités bâties ni aux frontières communales, afin de considérer ensemble tous les espaces dont le fonctionnement est solidaire de celui des pôles urbains.