Saint-Orens-de-Gameville est une commune de 11 000 habitants au sud-est de l'agglomération toulousaine. Restée très rurale jusque dans les années 1970, la commune a subi de plein fouet l'étalement urbain des années 1970-1990 et est passée de 4 500 à 10 000 habitants en moins de 20 ans sous la pression urbaine. Près de 90% des habitants en maisons individuelles. 50% des 1 500 hectares du territoire communal sont urbanisés. Son patrimoine naturel est typique des zones périurbaines, et son agriculture est celle du Lauragais, avec des cultures principalement céréalières.
Pour limiter l’étalement urbain et protéger son patrimoine naturel existant, la ville a travaillé selon deux axes :
Réaliser des inventaires naturalistes sur la commune, impliquer les habitants et les associations, engager une gestion écologique et différenciée
Une forte implication des élus et services municipaux a permis à la ville de s’engager dans une série d’engagements et d’actions :
- Inventaire des patrimoines naturel et arboré communal
- Mise en place d'une gestion écologique des espaces naturels
- Plan de gestion différenciée des espaces publics
- Engagement dans une démarche « zéro phyto »
- Plantation de haies
- Semis de plantes messicoles (« mauvaises herbes » annuelles accompagnant les cultures, comme le coquelicot) et de variétés anciennes, récolte à l’ancienne
- Fabrication de nichoirs, d’hôtels à insectes
- Création de sentiers botaniques
Toutes ces initiatives s’appuient sur des partenariats riches avec le monde associatif.
Créer la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Tucard
- 1 800 logements, 10 000 mètres carrés de bureaux et commerces
- 36 hectares dont 6,5 de parc urbain
- Projet initié en 2003 / concrétisation 2009 - 2019
- Maîtrise d’ouvrage : Communauté Urbaine Toulouse Métropole
Avant l’aménagement de cette zone, un inventaire du patrimoine naturel a été mené par une association naturaliste, et des prescriptions sur l’usage des parcelles ont été formulées dans l’attente de leur aménagement.
La ZAC du Tucard repose sur le principe de préservation des trames vertes et bleues existantes avec renforcement systématique et de conception écologique des ouvrages de gestion des eaux pluviales. La ville a fait appel à une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) environnementale pour rédiger les cahiers des charges et pour le suivi des chantiers.
Outils de cadrage : fiches de lots privés avec cahier de prescriptions environnementales, cahiers des charges de cession de terrains, charte de chantier à faible impact environnemental avec réunions d’un comité de riverains.
L’accent a été mis sur la mobilité et des déplacements, et sur les espaces verts : conception d’un parc urbain de 6 ha, basé sur la dynamique naturelle de la végétation.
Pour aller plus loin : retrouvez la fiche de présentation des actions de la ville ainsi que d’autres actions exemplaires sur le document Natureparif du recueil d’actions 2011, concours « Capitale française de la biodiversité 2011 », à télécharger ci-dessous