Pour son système de planification urbaine, Stockholm a joué la carte de l’élaboration commune : la planification doit être démocratique, équitable entre les différents types de besoins et de contraintes, et s’attache à prendre en compte les demandes sociétales et les aspects écologiques.
C’est dans ce contexte qu’a été conçu le manuel des Sociotopes. Rédigé par Alexander Ståhle et édité par le service de l'urbanisme de la ville de Stockholm, c’est un guide méthodologique qui permet de recenser les usages des espaces ouverts. La notion d'espace ouvert ne se confond pas avec celle d'espace public, car la réalité de l'usage a davantage d'importance que le statut foncier. Il peut donc s'agir d'espaces publics ou privés, ayant un caractère naturel (jardins, parcs, espaces de nature...) ou aménagé (places, quais...). L’outil obtenu est une carte des sociotopes, qui permettra de prendre des décisions plus proche des besoins exprimés par les habitants, et d’aménager une ville réellement plus durable.
Le sociotope permet d’analyser la manière dont les "espaces ouverts" sont perçus et pratiqués par les gens, dans une culture déterminée. Le "sociotope" est en quelque sorte pour les êtres humains ce que le "biotope" est aux animaux et aux plantes, c'est-à-dire le lieu de vie dans nous faisons partie intégrante et avec lequel nous formons un « écosystème ».
La démarche des sociotopes représente une nouvelle étape dans la concertation citoyenne et dans une approche nouvelle de la gouvernance, et est l’un de ses outils les plus efficaces.
Pour aller plus loin :
- L'apport de la méthode des sociotopes à l'urbanisme, et en particulier à la réussite des projets de villes denses, a fait l'objet d'une conférence d'A. Ståhle à Ploemeur, près de Lorient, en septembre 2009. Les actes de cette journée sont téléchargeables ci-dessous, ainsi que sur le site internet de l’Audélor.
- Lire l’initiative : La trame verte de Stockholm