Contexte
De quelle nature voulons-nous ? À quelles fins ? Pour quels usages ? La nature en ville implique des partages et solidarités, de nouveaux réflexes à l’égard du vivant, une conscience renouvelée de son utilité. Les divergences de représentations et de pratiques sociales concernant les défis environnementaux nécessitent des actions fortes pour promouvoir une culture de la nature en ville et de ses enjeux via notamment des actions de formation et de sensibilisation.
La prise en compte de la nature et de la biodiversité, des termes qui ne sont pas synonymes dans les représentations ordinaires, nécessite l’évolution de nombreux métiers (ex : les jardiniers des espaces verts devant la mise en place de la gestion différenciée). Par ailleurs, il est nécessaire de favoriser les échanges et la collaboration entre professionnels et les experts de l¹urbain et de la nature.
Aujourd’hui, l’on ne peut imaginer d’organisation globale de la gouvernance au regard des défis posés par les rapports nature/ville : les compétences sont extrêmement morcelées entre les niveaux institutionnels (commune, intercommunalité, département, région, État), quand ces collectivités ne sont pas engagées dans des logiques d'action propres, la maîtrise d’ouvrage est peu sensibilisée à la place de la nature dans la ville et la maîtrise d’œuvre trop souvent mono-compétente. Enfin, les gestionnaires sont souvent associés tardivement aux projets urbains.
Objectifs
Dans ce contexte, il s’agit de mettre en place des lieux d’échanges, de débat et de coproduction des projets urbains avec les différents acteurs (habitants, élus, professionnels) pour intégrer la nature dans les meilleures conditions, dans l’optique d’un respect des usages urbains et des nécessités propres à la vie en ville : loisirs et promenades, jardinages et rencontres, reconnexion aux rythmes du vivant... Il s’agit de former les différents acteurs aux enjeux liés à l’intégration de la nature dans les projets de ville, ce qui implique une communication et sensibilisation aux enjeux scientifiques, politiques et techniques. Ces cercles d’apprentissage devraient permettre de se doter de références communes (entre les habitants, les décideurs, les professionnels de la nature et de la ville) sur la nature en milieu urbain facilitant sa prise en compte dans les décisions et de favoriser les coopérations entre les professionnels et, plus généralement, les acteurs de l’urbain (pensons aux rencontres de jardiniers et d’échanges de savoir-faire) : au-delà d’une cohabitation des compétences, il s’agit d’organiser leur fécondation croisée pour adopter une approche transversale du projet urbain, fondée sur l’interdisciplinarité des acteurs mobilisés pour sa conception et sa réalisation.